All Eyez on : Pouchka
Originaire de Belgique, Pouchka, réalisateur de clips musicaux, nous plonge dans son univers créatif profondément inspiré des États-Unis. Sa signature artistique s'est imposée sur la scène musicale lilloise aux côtés d'artistes tels que Gapman, Dafliky, 2C. Explorez les méandres de son processus artistique, entre influences internationales et contributions marquantes à la scène locale. Un regard fascinant sur le parcours d'un réalisateur dont le talent transcende les frontières.
Hello Pouchka, est-ce que tu peux te présenter ?
Salut, moi c'est Pouchka, et je suis réalisateur de clips musicaux depuis trois ans. Je me distingue de ce qui se fait en France par ma forte inspiration des États-Unis.
Quels ont été tes premiers liens avec la réalisation ?
Mes premiers pas dans la vidéo ont été pour un ami de ma ville en Belgique. Il avait besoin de quelqu’un pour le filmer, et c'est là que j'ai pris une caméra en main pour la première fois. J'ai trouvé le concept intéressant, et j'ai rapidement compris l'immensité des possibilités dans ce domaine. Au début, j'étais simplement cadreur, mais après plusieurs clips, j'ai décidé de me lancer dans le montage, et cela m'a tout de suite plu.
Qu’est-ce qui t’a motivé à te professionnaliser ? Y a-t-il eu un déclencheur particulier ?
J'ai décidé d'en faire mon métier dès que j'ai constaté que mon travail plaisait et que les demandes affluaient.
Quels conseils donnerais-tu pour débuter dans le milieu ?
Les conseils que j'aurais aimé recevoir avant de me lancer sont, tout d'abord, de le faire par amour et passion. Il est inutile de le faire uniquement pour l'argent, car il faut avant tout ressentir une véritable passion. Ensuite, projetez-vous dans le futur et trouvez des modèles à suivre. S'inspirer des bons créateurs est la clé pour ne pas se perdre. Une fois que l'on a une bonne vision générale, il est préférable de trouver un artiste qui correspond à l'univers que vous souhaitez explorer. Devenez son ami et grandissez ensemble dans vos domaines respectifs (lui dans la musique et vous dans la vidéo). Le dernier conseil que j'ai en tête est de ne pas suivre de règles : la vidéo c’est de l'art, donc apportez votre touche personnelle.
Quelle est la réalisation dont tu es le plus fier, qui t'a le plus marqué ? Comment s’est déroulé le tournage ?
J'en ai beaucoup, mais le clip que j'ai particulièrement aimé réaliser est Man What de Dafliky. Ce soir-là, j'étais chez mon frérot Dafliky, et nous étions très motivés pour créer. Il a commencé à enregistrer un son dans sa chambre, et en deux heures, le son était prêt. Ensuite, j'ai sorti ma caméra et mes lumières pour le clip. Ce qui était bien lors de ce tournage, c'est l'efficacité et la spontanéité naturelle que nous avions. Nous étions tellement absorbés par le processus que, une fois les plans terminés, nous avons directement entamé le montage dans la nuit. Le lendemain matin, nous avions un nouveau hit entre les mains. Je l'ai publié sur ma chaîne YouTube dès le lendemain. Aujourd'hui, de nouvelles personnes découvrent toujours mes anciennes réalisations car, pour être honnête, la France a du retard par rapport à ce style américain. Personnellement, je reste persuadé que cette tendance doit encore être importée chez nous.
On a remarqué que tu travaillais beaucoup avec la scène lilloise. Comment la connexion s’est elle créée ?
La connexion avec la scène lilloise s'est faite grâce à mon ami Sto, qui est également le grand frère de 2C. À l'époque, j'habitais à la campagne, et très peu de gens dans mon entourage partageaient mes centres d'intérêt. J'ai dû m'ouvrir à de nouvelles personnes, alors j'ai proposé à Sto de réaliser une vidéo gratuitement, et il a accepté. À partir de là, j'ai commencé à traîner de plus en plus à Lille, ce qui m'a conduit à rencontrer 2C, Gapman, Dafliky, et d'autres. Des liens se sont directement créés car nous partagions les mêmes centres d'intérêt.
De façon générale, quels sont les ingrédients pour une bonne session de travail ?
Pour moi, il faut un son qui m'enthousiasme et un artiste motivé. À partir de là, avec une simple caméra, de la créativité et un logiciel de montage, on peut réaliser de belles choses.
Quels sont tes projets pour l’avenir ?
Mes projets sont de continuer à m'améliorer dans la vidéo en travaillant toujours avec les mêmes personnes, mais aussi en collaborant avec de nouveaux artistes en développement. J'aimerais également faire découvrir les prochaines pépites de cette nouvelle scène à travers ma chaîne YouTube.
Pour toi, c’est qui le prochain artiste à tout casser ?
Pour le coup, je ne pourrais pas en citer qu'un, mais je dirais Dafliky, 2C, Gapman, Cheezy BTN, Seka, Zequin pour ne citer qu'eux.
Et pour finir, on veut savoir : tu cliques sur quel son et/ou quel clip en ce moment ?
En ce moment, je clique fort sur le son Loyal de Snupe Bandz en featuring avec PaperRoute Woo !