Radar : Lesram, l'heure de la confirmation

Crédits : Fifou

Sorti le 19 janvier, le premier album de Lesram confirme son intention d’atteindre un autre statut dans le paysage rap français. Avec un projet bien construit et une prise de risque dans la recherche de nouvelles sonorités, le rappeur du 93 a osé innover, et cela s'avère fructueux.

Avec Du peu que j’ai eu du mieux que j’ai pu, Lesram nous livre une version toujours plus mature et personnelle de sa musique. Longtemps cantonné à un gros succès d’estime de par sa technicité et ses textes incisifs et engagés, il était grand temps pour Marsou de transformer la pénalité et enfin toucher un public plus large.

Délaisser la technique pour rendre le propos plus puissant. C’est ce qu’a cherché à faire sur ce projet le rappeur du Pré-Saint-Gervais, et on peut dire que le résultat est plutôt concluant. Avec justesse et émotion, Lesram s’efforce d’exposer les causes et conséquences de politiques territoriales sur une population marginalisée depuis bien trop longtemps sur notre territoire. Sa plume, toujours aiguisée, délivre le récit d’un jeune homme du 93 et des galères qu’il rencontre au quotidien. Sa Réalité.

La diversification dans le choix des prods utilisées aide à ne pas tomber dans une certaine redondance que l’on pouvait lui prêter sur ses projets passés. Bien loin de l’époque de L’entourage, Lesram a pris le temps de se construire en tant qu’artiste, développant un univers et une imagerie qui manquait tant au talent auquel il nous a habitué depuis 2012.

Le rappeur nous livre un premier album de 13 pistes sur lesquelles on retrouve Josman ainsi que son compère du Panama Bende, PLK en featuring. Du côté des productions, le casting est 5 étoiles avec des prods de Tarik Azzouz, Boumidjal, Mehsah, Hologram Lo’ ou encore RosalieDu38.

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